Stage en patrimoine étant un jeune diplômé

Par Luc Bard

Le sentiment d’avoir un nouvel emploi est toujours un peu stressant : nouveaux collègues et nouvelles responsabilités. Il y a aussi un sentiment de fébrilité et de nervosité de plonger directement dans quelque chose de nouveau et d’inconnu.

Il n’y a pas de mots pour décrire correctement mon premier jour au Musée acadien en tant qu’archiviste stagiaire des collections. Jeanne Mance Cormier, la conservatrice, qui était aussi l’une de mes anciennes professeures à l’Université, m’a accueillie très chaleureusement. Nous avons fait un petit tour du musée pour enfin me montrer mon bureau de travail pour les prochains six mois. Un bureau directement dans la réserve du musée, parmi les artéfacts! 

Visiter un musée est l’une des rares fois où je me sens comme mon garçon de 2 ans; où j’ai envie de courir dans tous les sens et de lire toutes les petites cartes, à la recherche d’information. Voici le sentiment que j’avais et que j’ai encore à travailler au musée. Plonger directement dans le passé de nos ancêtres, de nos souches et de notre patrimoine pour mieux comprendre le présent et voir comment celui-ci est affecté par le passé.

J’ai eu la chance de faire plusieurs recherches sur le Web, dans les artéfacts et archives du Musée acadien, ainsi que les archives du Centre d’études acadiennes à propos de sujets reliés de près ou de loin aux Acadiennes et Acadiens. Ces recherches étaient pour approfondir notre connaissance de certains objets ou pour répondre aux questions du public. 

Je me souviens d’un cas en particulier d’une mère et de sa fille qui voulait avoir plus de renseignements au sujet d’une bouteille de liqueur douce de la compagnie « Evangeline ». Elles demandaient de l’information véridique parce que l’artéfact était pour un projet de musée organisé par l’école de l’enfant. 

Faire une recherche sur le Web est maintenant accessible à tous, mais trouver l’information qui est pertinente est un peu plus difficile. C’est donc dans cette optique que le patrimoine est d’une importance gigantesque. Le travail que nous faisons n’est pas seulement pour ne pas oublier le passé, mais de littéralement se questionner sur le présent et d’être perplexe sur l’Histoire, qui n’est pas figée dans le béton et qui ne cesse de changer.

Cet emploi est rendu possible grâce à Jeunesse Canada au travail pour une carrière vouée au patrimoine.