Patrick-Olivier Meunier, assistant de recherche
Une expérience comme
assistant à la recherche dans le cadre d’une exposition temporaire "La Vie étudiante"
Au cours de mon expérience universitaire, j’ai amplement participé
à la vie étudiante, ce qui m’a ouvert des portes parfois imprévues comme celle
du Musée acadien. Lors de ma dernière année, j’ai participé à la préparation
d’une exposition sur l’histoire de la vie étudiante dans le cadre du 50e
de l’Université de Moncton. Cette expérience a été fort éducative, mais aussi
révélatrice sur les enjeux, embuches et "petites joies" qui se
retrouvent dans le rôle d’assistant à la recherche dans un milieu
universitaire. Le travail qui m’était assigné était à première vue
simple : faire de la recherche sur divers groupes ou associations
étudiantes pour ensuite les rencontrer et fouiller leurs locaux et archives
pour en ressortir des documents ou objets marquants de leur histoire.
Il a été toutefois
moins simple que prévu. Les appels ou courriels non retournés, le manque de
temps pour un projet comme celui qu’on menait ont été la pointe du problème. Le
reste se matérialise dans une disparition ou un manque d’archives de toutes
sortes, des organisations ne laissant en place qu’une histoire orale trouée par
les changements d’exécutif rapides qui sont communs dans le monde associatif
universitaire. Ces manques laissent un goût amer en bouche, car les
associations étaient et restent toujours des organismes créateurs de cette vie
étudiante, et constater que ces associations ne gardent pas de traces de leurs
activités, laissant ainsi disparaitre un passé identitaire n'est pas très
agréable. Cette constatation mène au questionnement suivant : Revient-il
au Musée acadien, dans sa fonction de conservation de l’histoire acadienne
(tenant pour acquis que l’histoire de l’université et de ces étudiants en fait
partie) de cultiver le passé des associations ou aux associations de décider
elles-mêmes de la valeur de leur passé?
Outre ces embuches idéologiques, les petites joies, comme je
les surnomme, surmontent les obstacles et parviennent à créer un sentiment
d’accomplissement. La partie dont je retiens le meilleur souvenir est le retour
auprès des associations pour leur montrer leurs histoires, en combler des trous
ou de leur faire découvrir des pièces de leur passé, donnant la possibilité de
rehausser leur fierté étudiante. C’est probablement leur réaction qui rend ce
travail aussi envoutant et intéressant; pouvoir montrer aux étudiants le chemin
parcourru par les leurs pour créer le présent dont ils sont les acteurs et
bâtisseurs.
Je ne peux qu’espérer que le travail effectué par les gens
du Musée acadien puisse renforcer le sentiment d’appartenance à un passé, mais
surtout faire bourgeonner un intérêt sur la conservation de leur passé qu’ils
créent de jour en jour. Quant à moi, l’expérience vécue m'a fait voir le
travail ardu de la reconstruction du passé, mais surtout de pouvoir le
constituer dans le cadre d’une exposition temporaire, pour un public étudiant
sur leur propre histoire.
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