Souvenirs de Noël de certaines employés du Musée acadien et de la Galerie d’art

Veuillez compléter :
Souvenirs de Noël de Nisk Imbeault
Je me rappelle… très bien de mon Noël de mes 7 ans : j’ai reçu une roulotte de Barbie rose et ma sœur est née le lendemain. Ma mère avait passé une bonne partie de la veille de Noël à assembler la roulotte, enceinte de neuf mois!
Nisk est la directrice de la Galerie d’art

Souvenirs de Noël d’Angèle Cormier
Je me rappelle des veilles de Noël chez mes grands-parents, depuis plus de 35 ans c’est un des seuls moments de l’année où tous les membres de la famille sont réunis. Vers minuit, un homme de la famille se rend au sous-sol pour faire sonner les veilles cloches à cheval en criant HOHOHO, les petits enfants se réveillent vite dans l’espoir de voir le Père Noël, exactement comme nous le faisions à leur âge. Depuis quelques années, les jeunes hommes de la famille ont la tâche de râper les patates pour le râpé, c’est toujours rigolo de les voir tous ensemble avec leurs tabliers.
Angèle est la technicienne de la Galerie et du Musée acadien

Souvenirs de Noël de Nicole LeBlanc
Depuis ma naissance, les dîners de Noël avaient toujours lieu chez ma grand-mère Annie.  Elle aimait beaucoup recevoir la famille.  Nous étions environs 20 personnes à dîner dans sa cuisine.  Il y avait toutes sortes de bonnes choses à manger. Malgré le manque de chaises et l’espace restreint nous étions tous tassés mais bien contents d’y être.  Nous étions assis sur toutes sortes de chaises et à toutes sortes de tables … des berceuses, des chaises de parterre, des bancs de moulin à coudre… et bien sûr tous les manteaux formaient une montagne géante sur son lit.

Je me rappelle tout spécialement un des derniers repas de Noël chez elle.  Elle perdait graduellement la vue mais elle insistait toujours pour faire le repas de Noël chez-elle. Quand la dinde fut cuite, elle me demanda de la sortir du four. Lorsque j’ai aperçu la dinde et qu’elle vit ma surprise elle s’est mise à rire de tout cœur. Elle me raconta que ce matin qu’elle ne voyait pas assez pour enfiler une aiguille pour coudre la dinde après l’avoir farcie.  Mémére n’était jamais à court d’idées! Elle attacha donc la dinde avec des grosses épingles de sureté qu’elle avait stérilisées auparavant!!!  Je n’ai pas pu m’empêcher de rire aux éclats et aux larmes avec elle.

Depuis son départ, je la manque beaucoup…  Je suis sûr qu’elle organise bien des somptueux repas au ciel… 
Nicole est la secrétaire administrative de la Galerie et du Musée acadien

Souvenirs de Noël de Jeanne Mance Cormier
Je me rappelle… des soupers de famille chez grand-père Boudreau, j'adorais mes belles robes vertes ou rouge avec leurs dentelles que je portais. J’aurais bien aimé les porter toute l’année.
Jeanne Mance est la conservatrice du Musée acadien

Souvenirs de Noël de Bernard LeBlanc
Je me souviens lorsque j’étais très jeune (je ne crois pas que j’allais encore à l’école), ma sœur Lucille m’avait dit le matin de Noël qu’elle avait vu le père Noël voler dans le ciel lorsqu’elle marchait à l’église pour la messe de minuit le soir d’avant. J’étais « in awe »!
Bernard est conservateur au Musée acadien

Souvenirs de Noël de Rémi Frenette
Je me souviens, j'étais âgé de 13 ou 14. J'avais demandé à mes parents un «GT Snowracer» pour Noël, un «trois-skis», pour aller glisser à la butte de l'église de Robertville, ce que j'avais fait toute ma jeunesse. À 14-15 ans, je n'avais plus de «trois-skis» : mes anciens étaient brisés et je commençais à être considéré comme trop vieux pour ça selon mes parents. Mais j'en voulais un quand même et ils me l'ont finalement acheté.
Or, quand j'ai ouvert le cadeau, ils trouvèrent que je n'avais pas l'air assez heureux et décidèrent de le ramener au magasin. J'ai protesté, essayé de leur faire comprendre que j'étais vraiment content mais que ça n'était tout simplement pas une joie «ultime», d'abord parce que je savais déjà ce qui était dans le cadeau, ensuite parce que ce n'était pas mon premier GT. Pourtant, je me souviens d'être vivement excité à l'idée de l'utiliser. Au final, rien n'y fit et mes parents le ramenèrent au magasin.
Quelles sont la morale et l'explication de cette histoire? Mes parents l'ont-ils rendu pour des raisons financières? Ont-ils voulu apprendre une leçon à un enfant pas assez reconnaissant? Croyaient-ils vraiment que je ne voulais pas ce cadeau même si je disais le contraire? Ou bien se sont-ils dit que j'étais décidément trop vieux pour aller glisser sur un GT?
10 ans plus tard, je me pose encore toutes ces questions, et je rêve parfois à l'époque où je descendais la butte de l'église en «trois-skis», les joues rouges, la morve au nez et la joie dans le cœur.
Rémi est archiviste de collections au Musée acadien
 

Commentaires

Articles les plus consultés