Mireille Grenier - Guide-interprète

Pour ma première fois à écrire un blogue, je devine que je devrais me présenter. Alors me voici. Je m’appelle Mireille Grenier et j’étudie en récréologie à l’Université de Moncton. Je viens de La Broquerie, un petit village au sud-est du Manitoba. Je ne suis pas Acadienne, mais Franco-manitobaine. J’arrive quand même très bien à me faufiler dans la culture acadienne. J’ai mangé des fishcakes et de la râpure. J’ai participé à un party acadien, écouté du 1755 et j’ai même gouté à de l’Alpine. Mais la question qui m’est pausé le plus souvent est : « est-ce que tu t’ennuies? ». C’est évident que je m’ennuie de ma famille, je ne vais pas mentir. Par contre, ce dont je m’ennuie le plus c’est les plaines. Et oui, mon cœur demeure dans les champs du Manitoba. C’est vraiment spécial de conduire sur la transcanadienne avec la musique des Surveillantes qui joue à la radio d’Envol 91 FM. Je regarde par la fenêtre et c’est un coucher de soleil. Le rose, le jaune, le violet et le rouge s’entremêlent tous ensemble pour créer un chef-d’œuvre qui remplit l’horizon. À ma gauche, c’est les champs dorés qui font des vagues dans le vent. Vous voyez comment il est facile de se perdre dans ce paysage majestueux. Mais ce n’est pas cette merveille qui est importante, c’est les champs tout simplement. Autrefois en Acadie, les hommes pêchaient, labouraient la terre et coupaient les arbres. Au Manitoba, c’est assez semblable. Ma famille était reconnue comme des agriculteurs et des producteurs de lait. Durant les mois froids de l’hiver, les hommes allaient couper le bois. Alors la seule chose qu’on n’a pas en commun c’est la pêche. Pour une fille des prairies, je trouve la pêche impressionnante. Tout le travail mis pour réparer les filets et s’assurer d’être de retour sur la terre ferme avant l’orage. Ce n’est pas un travail simple. Mais, il est certain qu’on peut dire que nos ancêtres devaient vivre de la terre. Ce n’était pas un travail simple, mais pour survivre c’était nécessaire. Malgré nos quelques différences entre Acadien et Franco-manitobain, c’est nos similitudes qui nous unissent. Je me sens toujours la bienvenue et même presque chez moi.

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